Trail des Citadelles 2014

 

C'est en arrivant à Lavelanet que je prends deux décisions : je ne prendrais pas l'appareil photo, ce qui est une première pour moi, mais le ciel complètement bouché me laisse supposer que les paysages et points de vue resteront invisibles aujourd'hui; et deuxième décision, je partirais en chaussures minimalistes (le terrain semble "relativement" sec et peu caillouteux).

 

Flo, après une longue période "blanche" parsemée de soucis de santé, prendra bien le départ malgré son déficit d'entrainement.

 

Pour l'heure, nous allons récupérer nos dossards et saluer Michel, grand prêtre de la "messe" du jour; il nous apprend que l'ami Romain a bien pris le départ du 40 km (il était encore incertain hier).

 

Un petit bonjour aux uns et aux autres avant de rejoindre le sas de départ.

Flo, raisonnable, décide de partir tranquille en mode rando-course.

Je lui fais un petit bisou d'encouragement et me rapproche des avant-postes pour tenter un run à bonne allure jusqu'à la première difficulté.

 

Et c'est au son de la désormais traditionnelle musique composée par Yvan que le départ est donné.

Je me mets tout de suite dans l'allure que je m'étais fixée : 12 km/h  et me rends rapidement compte que les sensations sont bonnes.

Nous longeons le camping. Je m'attends au traditionnel ralentissement du à la première "mare"…qui n'aura pas lieu.

 

Jusqu'à Malbastit, je double autant que je suis dépassé.

Entre la Cathofe et les crêtes de Madoual, les positions restent stables et c'est d'ailleurs surpris que je constate avoir fait la bascule avec 4 minutes de moins que l'an passé.

Je n'ai aucun regret de ne pas avoir pris l'appareil photo : la vue est complètement bouchée.

 

La relance se fait sans problème même si le terrain parsemé de blocs m'oblige à plus de prudence dans ma pose de pied.

 

Au col du tremblement, c'est une foule digne d'une étape du tour de France qui nous encourage. Je donne un petit bonjour à Estelle avant de m'engager dans la montée au château de Montségur.

 

Cette montée se passe relativement bien et je suis surpris de la fluidité : nous croisons relativement peu de coureurs descendants !

J'aperçois Yvan, reporter-photographe du jour, tout sourire qui me lance : "Tu cours en ballerines ?".

 

La cour de la citadelle est traversée avec 5 minutes d'avance sur mon temps de l'an passé : ça motive !

 

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Maintenant, il faut redescendre, et là, j'appréhende ce moment que j'avais mal vécu l'an passé, et m'attends à me faire déposer par de nombreux coureurs. Mais non, j'arrive à imprimer un bon rythme, assurant dans les petits passages plus glissants et ne me fais doubler que par deux  ou trois casse-cous !

 

Au moment où j'allais déployer mes ailes, je croise Flo ! Demi-tour au frein à main pour remonter vers elle prendre de ses nouvelles et l'encourager d'un petit bisou. Elle a le sourire et c'est l'essentiel pour aujourd'hui.

Je reprends la bonne direction, galvanisé par les encouragements de la foule.

 

Un bout de descente rondement mené et me voici sur la piste qui mène au poste de ravitaillement : une gorgée de coca, deux bouchées de tuc-saucisson et je repars prestement car une bonne dizaine de coureurs viennent de me passer dans le dos….

 

Bon, je sais, à l'heure qu'il est, les premiers sont déjà arrivés, mais n'empêche, j'ai à cœur de bien me donner !

 

Et, dans la descente vers Freychinadel, je me laisse aller dans la pente sans me poser de questions et passe un à un les coureurs évoqués précédemment.

 

Au passage du ruisseau, je trempe allégrement les pieds de manière à évacuer le petit gravier qui commence à m'irriter le bout d'un orteil.

 

C'est le moment de retrouver la foulée des premiers kilomètres jusqu'à Villeneuve d'Olmes, passé avec 6 minutes d'avance / an dernier;

 

La fatigue commence à apparaître, mais c'est surtout "ma douleur" qui commence à poindre le bout de son nez qui me fait légèrement lever le pied.

Mais comme devant, ça ralentit aussi, je grignote encore une ou deux places !

 

Arrive le camping, le moment de bifurquer sur la nouveauté de cette édition : traversée du stade, un bout de route, traversée d'un champ particulièrement tord-chevilles, une ruelle et attaque d'une rude montée vers Ste Ruffine dans laquelle, quelques concurrents devront mettre le clignotant à droite.

La voix du speaker se fait entendre : c'est le final avec son mur à dévaler, les escaliers à remonter sous les encouragements du public et la ligne d'arrivée au bout.

 

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C'est fini pour moi, satisfait d'avoir, au-delà du chrono et du classement, eu de bonnes sensations (cela fait si longtemps que cela ne m'étais pas arrivé) et pris du plaisir.

 

Je pars me changer rapidement pour ne pas attraper froid et rejoins le mur d'arrivée pour accueillir Flo qui terminera sa course avec le sourire.

 

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Comme chaque année, et quelque soit la distance, les organisateurs et bénévoles ont été au top de ce qui peut se faire en la matière : accueil, balisage, ravitaillement et grands sourires. Un grand merci à eux.

 

 

 

 

Trail des Citadelles 2014



20/04/2014
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