Reco Citadelles-Montségur-Samedi 28/02/2009

C'est suite au compte-rendu de Michel et ses superbes photos  ( cf son blog ) que l'envie m'est venue de prendre sa trace accompagné par Flo.

Nous voici donc ce matin au départ du circuit du prochain trail des Citadelles version 20 kms et 1000 m D+ sous un beau soleil. 

 

 

L'itinéraire est bien roulant sur environ 2 ou  3 kms, ce qui permet de bien faire monter la température du corps. Nous arrivons à Malbastit qui marque le début du sentier :

 

 

La pente est peu importante dans un premier temps :

 

 

Pour rapidement attaquer la montée vers la crête de Madoual :

 

 

La célèbre et immanquable boue fait son apparition :

 

 

Arrivés sur la crête , nous basculons dans une courte descente qui nous amène rapidement sur un plateau où nous découvrons au loin la fameuse Citadelle :

 

 

La vue est saisissante :

 

 

Nous sommes bien en pays cathare :

 

 

Nous continuons notre progression sur un sentier relativement plat, avec toujours le château de Montségur en vue

 

 

Pour attaquer ensuite une pente légère :

 

 

qui se redresse ensuite :

 

 

Le pog est à portée : plus que 200 m D+, mais quels 200 mètres!!!

 

 

Je pense au 12 avril prochain, lorsqu'après plus de 40 kms parcourus, il nous faudra monter sur ce piton.

Mais arrivés la haut, quelle récompense..

 

Vues magnifiques :

 

 

Un lieu chargé d'histoire :

 

 

Des murailles ancestrales

 

 

Flo est prête à s'envoler pour rejoindre Lavelanet

 

 

Nous profitons de ce moment, chose qui ne sera guère possible le 12 avril prochain.

Puis nous entamons la descente qui peut devenir périlleuse : la roche est usée par le passage.

 

 

Nous nous éloignons progressivement du château en nous retournant régulièrement pour en admirer la majesté :

 

 

 

Arrivés au lieu-dit La Coume, nous tournerons en rond pendant 20 minutes à la recherche du départ du sentier avant de comprendre qu'il fallait simplement couper à travers le champs dont la clôture est fermée ce jour...

 

Nous en profitons pour tenter de la photographie "d'art et d'essai" ( en réalité, plus d'essai que d'art) :

 

 

Nous nous retrouvons dans une forêt de chataigniers dans laquelle courir est un réel plaisir

 

 

 

 

Même si quelques difficultés apparaissent parfois :

 

 

Difficultés franchies par des techniques inspirées des stages commando :

 

 

Plus bas, nous traversons une plantation de pins à la luminosité particulière ( la photo est garantie sans retouche) :

 

 

Avant de franchir un petit ruisseau pour se rafraîchir les pieds :

 

 

Fin de la descente, le sentier redevient roulant :

 

 

Nous longeons à présent un ruisseau :

 

 

qui nous mène jusqu'à Villeneuve d'Olmes

 

 

La fin du parcours se termine pour nous par un footing de 4 kms jusqu'à Lavelanet.

 

Cette semaine en supplément gratuit, l'histoire du château de Montségur :

Bien que le château de Quéibus ait résisté une dizaine d'années après la chute de Monrségur, ce dernier château reste chargé d'une grande valeur symbolique dans l'histoire du catharisme occitan. La forteresse était devenue le camp retranché de l'Eglise cathare pourchassée. D'autre part, la reddition du château, le 16 mars 1244, fut marquée par un bûcher de plus de 200 hommes et femmes ayant choisi de rester fidèles à leur foi. Une stèle commémorative perpétue leur souvenir.

Ce haut-lieu ne fut jamais directement impliqué dans les évènements du début de la croisade. Ce n'est que très tard, en 1242, qu'une soixantaine de défenseurs de Montségur dirigés par Pierre-Roger de Mirepoix, organisèrent une expédition jusqu'à Avignonnet, dans le Lauraguais, pour y massacrer plusieurs inquisiteurs afin de venger leurs victimes.

Cet épisode amena un an plus tard le concile de Béziers à décider de la prise de Montségur. 6000 hommes commandés par l'archevêque de Narbonne, Hugues des Arcis et par le sénéchal du roi de France à Carcassonne, Pierre Amiel, entamèrent le siège en mai 1243. Après la prise du poste avancé du roc de la Tour, des machines de jet sont installées à portée du château.

Au mois de mars 1244, les assiégés, épuisés, sont contraints de négocier les conditions de la reddition. Durant la nuit du 15 au 16 mars, quatre Parfaits réussissent à quitter le château pour mettre en sécurité le trésor monétaire de l'Eglise cathare, trésor dont la nature reste inconnue et qui contribue à entretenir la légende de Montségur.

Les Derniers jours de Montségur

La population se répartit de façon à peu près égale entre la communauté religieuse - forte, à la veille du siège, de quelque deux cents Parfaits et Parfaites cathares, avec leurs évêques et leurs diacres - et la communauté laïque : le clan seigneurial, c'est-à-dire une quarantaine de membres de la famille de Raymond de Péreille et de son cousin germain Pierre-Roger de Mirepoix; puis les chevaliers proscrits, les faidits , avec parfois leur mère, leur femme ou une soeur, leurs écuyers, leurs sergents. La garnison recrutée par Pierre-Roger constitue une part importante du peuplement, avec sa centaine ou presque d'hommes d'armes, archers, arbalétriers. Les plus humbles d'entre eux, comme le sergent Guillaume Garnier - un ancien bouvier - n'ont même pas de "maison", mais sont logés dans de simples cabanes.

Ce grouillant labyrinthe a la mosaïque de ses toits dominée par le château seigneurial. On n'en a pas retrouvé de vestiges - car il fut détruit après la reddition de 1244 - mais il est probable qu'il était dressé au point le plus élevé du site, peut-être à l'emplacement du donjon actuel. Et il avait, bien sûr, son propre donjon, où vivaient d'ailleurs Raymond de Péreille, son épouse Corba et leurs enfants.

A l'extrémité orientale du castrum, une porte, protégée en avant par une barbacane, s'ouvrait sur la crête de la montagne. Un sentier en forte dénivellation permettait s'atteindre au bout de 800 mètres le roc de la Tour et l'ouvrage défensif qui surplombe d'une falaise de 80 mètres les gorges du Lasset. C'est cette tour qui fut emportée par un commando d'assailants, une nuit de décembre 1243... L'armée royale mit alors un mois et demi pour progresser le long de la crête, appuyée par des catapultes dont maints boulets sont encore épars dans la forêt. A la mi-février 1244, arrivée aux défenses extérieures du castrum, elle tenta un assaut à l'aide d'échelles - sans doute contre la barbacane orientale. Elle fut repoussée. Pas pour longtemps !

Le 1er mars, Pierre-Roger de Mirepoix négocia sa reddition avec le sénéchal de Saint-Louis.

Déjà gravement laminé par le siège, le vieux castrum cathare dut être détruit, car l'armée catholique avait ordre de raser de fond en comble toute demeure où auraient été pris des "hérétiques", morts ou vifs. Mais sa valeur stratégique n'avait pas échappé aux conquérants : Montségur fut donné à Guy II de Lévis et, sur ordre du roi, le seigneur français jeta sur le castrum abandonné la puissante forteresse qui dresse toujours ses vestiges au sommet du pog ariégeois.

Michel Roquebert

Extrait du livre "Le sentier Cathare" Rando éditions



28/02/2009
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