Autant le dire, dès notre arrivée à Vielle-Aure, un certain nombre de petits désagréments nous ont rapidement fait comprendre que nous avions amené notre chat noir dans nos valises : emplacement de camping réservé occupé par un "j'enairienàfairedem'étaler", nos matelas complétement trempés (ah ce jerrican d'eau mal refermé!), absence de ticket buffet d'après-course (j'ai oublié de cocher une case !)...
Mais bon nous passons au contrôle des sacs et récupérons nos dossards avant d'aller rejoindre les copains à la pizzéria réservée par Michel. Là encore, chat noir, la réservation n'a pas été enregistrée et le restaurant est complet !
Nous trouverons une autre pizzéria pour passer une bonne soirée d'avant course...
Pour ma part je passerai une nuit quasiment blanche...Et au petit matin, le chat noir est toujours là : notre petit déjeuner, un pudding maison, est envahi de fourmis !
Bon, on va quand même pas se laisser abattre avant d'avoir pris le départ !
Et c'est avec plaisir que nous retrouvons la "bande" devant la navette qui doit nous mener à Piau.
Pour l'instant, tout le monde à le sourire, tout le monde y croit !
Nous patientons 1 h dans une salle avant de rejoindre la ligne de départ...C'est un peu long !
9h, le départ est donné ,c'est parti pour 120 kms, nous nous positionnons parmi les derniers. Romain nous tiendra compagnie un bon moment dans la première montée.
Montée qui s'effectue sur un bon rythme : le souffle et les jambes vont bien.
Première bascule, première descente qui nous permettra de rejoindre Romain et Steve.
Le passage au CP1 se fait en 1h33 : je réalise que nous avons peut-être été un peu trop vite dans la descente ! (je n'ai pas établi de plan avec tableau de passage, notre objectif étant de simplement finir mais avoir 3/4 d'h d'avance sur la 1ère barrière horaire au bout de 9 kms me laisse à penser qu'il va falloir être plus raisonnable dans les prochaines descentes).
C'est donc groupés que nous nous engageons sur le sentier qui doit nous mener au port de Campiel à près de 2600 m d'altitude.
Un premier coup de tonnerre se fait entendre, le ciel s'assombrit...C'est bon, on va y avoir droit.
Le temps d'enfiler les coupe-vents, puis plus loin un poncho plastique (le mien se déchire immédiatement...) pour mieux nous protéger, Romain et Steve sont déjà plus haut.
Et nous ramassons : la pluie est battante, il fait froid et un vent qui souffle en rafale achève de nous saper le moral...
Malgré l'effort, c'est tout grelottants que nous passons le col !
Et cela ne s'arrange pas sur l'autre versant....Hors de question pour moi de continuer si je n'arrive pas à me réchauffer d'ici Gèdre...Flo est également de mon avis...Se faire rincer pendant plus de 30 heures : non merci.
Ces idées noires finissent par s'estomper au fur et à mesure que nous descendons...Plus de vent, encore une petite pluie, mais nous nous réchauffons et c'est là l'essentiel.
Et c'est à ce moment que le "drame" a lieu : Flo, en glissant sur une pierre plate, chute sèchement. Et se relève aussi sec. "Ca va Flo ?". "Oui oui" . Mais dès que l'on pourra de nouveau trottiner, la douleur vive au genou l'obligera à boitiller, puis simplement marcher...
Donc on marche...Puis, espérant que cette douleur disparaisse, nous retenterons plusieurs fois d'aligner quelques foulées, mais rien à faire, la douleur persiste (petite entorse, certainement, car le genou sera légèrement gonflé les jours suivants).
Pour ma part, je rumine jusqu'à Gédre, sur la suite des évènements avec désormais l'hypothèse de l'abandon qui se profile à l'horizon...
C'est quand même avec 1 heure d'avance sur la barrière horaire que nous pointons à Gédre...De quoi prendre le temps de laisser passer l'orage qui gronde dans nos têtes...Flo s'assoit, se restaure. Nous prenons notre temps...Je nous laisse jusqu'à 15 h pour repartir.
Flo continue de peser le pour et le contre de la poursuite de notre aventure :
Le pour : cela fait des mois que nous nous préparons, c'est pour aller au bout. La forme et l'envie sont au rendez-vous.
Le contre : le prochain ravitaillement, c'est 25 kms de +. Autant monter à la Hourquette d'Alanz ne devrait pas poser de problème, mais la descente risque d'être très problématique avec cette douleur et avec le temps qu'il fait, pas question de trop trainer en route.
Là-dessus, Cédric fait son apparition. Il a rendu son dossard à cause de gros problèmes digestifs et il nous fait "le topo" de ce qui nous attend selon lui : vraiment rien de réjouissant.
Je laisse Flo prendre sa décision. C'est la mort dans l'âme et très déçue qu'elle décide d'arrêter (c'est son premier abandon sur une course). Et comme je m'étais engagé à rester avec elle quoiqu'il arrive, je rend également mon dossard.
C'est, avec un peu de recul aujourd'hui, la décision la plus raisonnable à prendre et comme elle me l'a dit par la suite, nous aurions été à une dizaine de km de l'arrivée, elle serait repartie, quitte à souffrir 2 ou 3 heures...Mais là, encore 95 kms à faire ! Allez hop, direction le bus dans lequel je lui promets un week-end à la mer et au soleil!
236 finishers sur 398 partants : cette course aura été particulièrement difficile pour beaucoup de monde...Un grand bravo à tous celles et ceux qui seront allé au bout du chemin...Et de notre petite bande de la 1ère photo, seuls Michel et Thierry pourront porter fièrement le tee-shirt finisher.
Vendredi 1er août 2014 : Tête de Peyrot en boucle - 20 kms -1650 m D+
Nous partons d'un pas décidé de la Roche de Rame : cela fait plus d'une semaine que nous attendons le retour d'un temps clément pour enfin essayer de "s'entrainer" en vue du Grp...Mauvais temps récurrent qui nous a d'ailleurs conduit à changer nos plans, zappant l'étape Cortina d'Ampezzo prévue initialement.
Mais le ciel bleu est là, le moral aussi et les jambes tournent bien : le lac de l'Ascension est donc rapidement atteint.
Nous longeons les lacs d'Escot pour rejoindre le collet du Peyron avant de nous engager sur la crête qui doit nous mener au sommet.
La crête facile dans un premier temps, ne tarde pas à se redresser, nous offrant un passage de petite escalade au niveau du ressaut rocheux.
mais quelle récompense au sommet !
une superbe vue, et des lignes de fuite de tous les côtés qui m'occasionnent une bonne sensation de vertige (mais peut-être est-ce une simple fringale !)
Samedi 2 août 2014 : refuge de la Chalance - 9 kms - 1100 m D+
Après avoir voir roulé une bonne partie de la matinée pour rejoindre La Chapelle en Valgaudemar, notre camp de base pour quelques jours,
c'est assez tardivement que nous sommes à pied d'oeuvre Nous optons donc pour une séance "courte" mais à dénivelé fort, le tout en mode light : porte gourde et coupe-vent.
Les 700 premiers m de dénivelé sont avalés dans l'heure ( et ce malgré les arrêts girolles, que l'on planquera pour les récupérer à notre retour)...La forme est là !
Les 400 derniers m de D+, se feront à un rythme beaucoup moins soutenu : le sentier n'est plus vraiment un sentier et demande de la vigilance autant au niveau de l'orientation que de la pose de pied.
Le refuge n'est pas gardé mais offre presque le même confort qu'un refuge classique : dortoir avec matelas et couverture, cuisinière à gaz et même boissons à disposition : aux randonneurs de s'acquitter avec honnêteté de leur nuitée et consommation.
Dimanche 3 août 2014 : col de la Béranne-Lac de Pétaurel - 19 kms - 1400 m D+
La balade commence par 4 kms de route, puis de piste tranquille sous un ciel incertain avant d'attaquer la grosse montée vers le col de la Béranne où nous faisons la pause.
Un tronçon pierrier et nous voici déjà au col de Pétaurel qui surplombe le lac de Sebeyras.
quelques encablures plus loin, nous longeons les lacs de Pétaurel.
La descente se poursuit jusque vers 1500 m, où le sentier devient quasiment horizontal
et travers la forêt, nous laissant espérer une belle cueillette de champignon. Mais à défaut de trouver le moindre champignon, nous ferons néanmoins une bien belle rencontre
Lundi 4 août 2014 : ravin des vaches - refuge du pigeonnier - 14 kms - 1200 m D+
Ah, que la journée démarre bien sous ce beau ciel bleu. Objectif du jour : tenter d'accéder au col de Giobernay !
Pour cela nous remontons le sentier qui permet d'accéder au refuge du pigeonnier
sentier que nous quittons au niveau de la cabane du Vaccivier. Direction le ravin de la vache !
A l'entrée de ce ravin, un panonceau nous met en garde !
Le passage délicat franchi, nous perdons le fil des cairns, et dans la pente plutôt raide d'éboulis instables, nous préférons faire demi-tour
Comme je le dis à Flo :"Là, c'est pas pour nous"...
C'est donc sans regrets que nous nous engageons dans la longue traversée à peu près horizontale
(il y aura quand même quelques petits passages un peu "tendus")
que nous raillions le refuge du Pigeonnier.
Du refuge, je repère une sente qui nous permettra d'accéder à petit lac isolé, loin de la foule engagée sur le sentier du lac Lauzon.
Après 400 m de D-, il nous remonter un peu pour aller apprécier les reflets de ce lac.
Un petit bout de sente, et nous voici rapidement au dessus du lac Lauzon.
Et pour la suite, nous n'aurons plus qu'à nous faufiler au sein de la procession de marcheurs-touristes pour rejoindre notre point de départ.
Mardi 5 août 2014 : refuge de l'Olan-refuge des souffles - 24 kms - 1900 m D+
C'est sous un ciel chargé que nous nous élevons en direction du refuge de l'Olan...Et nous sommes agréablement surpris de nous retrouver au-dessus de la mer de nuages.
En grande forme, nous atteignons très rapidement le refuge, d'où pouvons bien voir ce fameux pas de l'Olan
que nous atteignons assez rapidement également
Une petite pause nous permet de bien visualiser le chemin à parcourir pour rejoindre le col de colombes
Arrivés au col de colombes, nous faisons la pause repas...Les nuages remontent et nous abandonnons l'idée de monter au pic Turbat
et optons pour un retour par le lac Lautier et le col des clochettes
une halte au refuge des souffles (très difficile de s'extirper de ces transats !)
La descente vers la vallée se faisant sur un beau sentier bien propre, il nous faudra une quarantaine de minutes pour dévaler les 900 m de D-...
Arrivé en bas : plus de freins, il était temps !
Par contre, le retour au point de départ sera plus monotone avec 4 kms de chemin assez plat !
Mercredi 6 août 2014 : champignons + sport d'eau vive (descente en hot dog de la Séveraise)
Jeudi 7 août 2014 : le vieux Chaillol - 27 kms - 2000 m D+
Nous changeons de vallée pour essayer d'accrocher ce 3000 à notre liste de sommets.
La journée s'annonce magnifique et c'est en discutant tranquillement que nous remontons les 4 premiers kms de piste sans intérêt avant "d'enfin" grimpouiller le sentier complétement envahi par la végétation.
Nous sortons enfin de la zone boisée pour apercevoir notre premier objectif : le col de la pisse ! (drôle de nom pour un col !)
Nous pouvons enfin visualiser le sommet convoité, qui nous semble encore bien lointain.
Le trajet jusqu'à la cabane des parisiens se fait sans encombre
C'est ensuite que ça se corse : des centaines d'itinéraires possibles (il y a des cairns partout!), de la pente, l'altitude qui commence à se faire sentir et une montagne de caillasse devant nous.
Le rythme en pâtit, mais nous finissons par l'atteindre ce sommet du vieux Chaillol.
Nous ferons la pause bien à l'abri du vent et face à la vallée
avant de revenir à notre point de départ en empruntant le même chemin (qu'il est long ce retour!)
Vendredi 8 août 2014 : Refuge Vallonpierre-refuge Chabournéou - 21 kms - 1200 m D+
Pour ce dernier jour, l'idée m'est venue de faire une grande boucle en balcon lors de notre halte au refuge du pigeonnier d'où nous avions une superbe vue sur ce vallon.
Les 3 premiers kms sur le chemin dit "du ministre" se font au trot. Bon échauffement avant la rapide montée sous les contreforts du terrible Sirac
qui nous mène au refuge de Vallonpierre.
A partir de là, c'est un véritable enchantement de parcourir
le sentier, tout en balcon, parfaitement balisé
même si certains passages nécessitent un minimum de vigilance
car parfois impressionnants de verticalité !
Du refuge de Chabournéou, nous remontons pour aller nous poser face au Sirac et son glacier suspendu .
Nous rejoignons la cabane du pis (avec une belle perspective sur la vallée du Valgaudemar)
Entre temps, le ciel s'est à nouveau chargé et c'est avec la crainte de l'orage (qui ne viendra pas) que nous rejoignons le vallon de Giobernay.
Dimanche 20 juillet 2014 : Vélika Planika en boucle - 24 kms - 1300 m D+
Nous partons de Strahovica avec un beau soleil en direction de l'église de pèlerinage de St Primoz
pour rapidement rejoindre un premier plateau, le Mala planina
puis quelques minutes plus tard le vélika planina
magnifique ensemble de maisons traditionnelles des bergers du plateau
aujourd'hui envahi par la foule montée en téléphérique !
Nous faisons une halte au zoloni rob, le restaurant d'altitude, pour une dégustation de pivo (la bière), de koblasa (la saucisse) et du fabuleux strukji (déssert à base de fromage frais)
Nous entamons le chemin du retour en rejoignant planina Konjscica
puis un dernier plateau : Planina Dol.
Arrivés en bas, nous nous engageons sur le sentier qui longe la rivière Kamniskabistrica.
Mais une tempête a rendu le sentier impraticable, aussi, au bout d'une grosse heure de jardinage et de galère, nous décidons de traverser la rivière et de revenir à notre point de départ par la route !
Mardi 22 juillet 2014 : tour du lac de bled - 6 kms
Pas grand-chose à rajouter aux photos : footing tranquille et environnement magnifique !
jeudi 24 juillet 2014 : mont Triglav - 25 kms - 1650 m D+
Bon là, on attaque les choses sérieuses en tentant cette ascension, car en étudiant les itinéraires possibles, il s'avère que tous préconisent 2 jours pour boucler l'affaire, et tous précisent qu'il ne faut être sujet au vertige et pour certains rendent le matériel de via ferrata indispensable...
A la base, pour moi en tout cas, l'objectif est de rallier le refuge dom Planika, admirer la paroi, se renseigner et aviser à ce moment sur la suite des opérations.
Nous partons de Rudno polje, le stade de biathlon slovène pour contourner le Visevnik et rejoindre le refuge Vodnikov dom.
Nous apercevons désormais au loin le sommet convoité.
Nous continuons notre progression vers le col de Konjsko sédlo en devant parfois nous aider des mains (mais rien de bien méchant pour l'instant!)
Le fameux refuge Dom Planika atteint, nous faisons une bonne pause. L'occasion de voir les petits points noirs progresser très lentement dans la muraille en face de nous.
l'occasion également de prendre des renseignements auprès des quelques personnes présentes (toutes de nationalités différentes, mais nous pensons comprendre que l'accès au sommet peut se faire sans équipement spécial à condition de ne pas trop avoir le vertige).
Nous hésitons un moment. Surtout qu'un trio s'élance, casqué et encordé ! La chose doit quand même être sérieuse !
C'est Flo qui m'incite à avancer en avançant l'argument :"si c'est trop dangereux, nous ferons demi-tour"...Je la suis donc, pas trop convaincu (faire demi-tour dans une paroi n'est pas forcément très facile, surtout en panique !)
Nous rejoignons le trio encordé et commençons notre ascension en nous aidant de câbles et de grosses broches fixés dans la paroi.
Je jette un coup d'oeil en arrière et laisse entendre à Flo, que j'appréhende très fortement le retour avec tout ce vide...En clair, j'ai le trouillomêtre qui commence à monter dans les tours !
Et pourtant, j'avance, surpris de surmonter mon appréhension (nous avons même doublé la cordée dont la progression nous obligeait à des attentes, et qui dit attente, dit je regarde autour de moi et là, pas bon...J'ai donc préféré passer devant pour n'avoir que mes mains à regarder !).
Nous atteignons le ressaut du petit Triglav.
La suite ne se réalise plus en pleine paroi mais à toute crête..
Crête bien sécurisé par un câble, mais vraiment très aérienne
Le dernier passage nous apparait et j'ai du mal à imaginer notre cheminement dans cette paroi qui semble complétement verticale.
Flo, elle, se régale (ou se moque de moi ?)
Et la joie mêlée de fierté est au rendez-vous au sommet.
Nous cassons tranquillement la croute en savourant notre "exploit" (je précise qu'il nous aura fallu 1h30 pour les 400 derniers mètres de dénivelé!).
Quant à moi, je me projette déjà dans la descente....
Mais positivons en 2 points : 1/si c'est passé à la montée, ça passera pour descendre 2/ la brume est montée, je verrai moins le vide.
Nous voilà donc repartis, la plupart du temps en marche arrière, face à la paroi...
Et finalement, ça se passe plutôt bien pour moi...A croire que je commence à m'habituer !
Nous optons pour un retour légèrement différent an rejoignant le refuge Triglavski dom
d'où nous ferons une petite pause tout en observant les autres "descendeurs" dans la paroi "dévalée".
La suite n'est qu'une promenade de santé
même si quelques passages nous rappellent où nous sommes
Le dernier col en vue, nous savons que derrière, il n'y aura plus qu'à se laisser glisser jusqu'à notre point de départ.
Grosse journée en émotions et en fatigue ! Mais "le plus beau sommet jamais atteint" dixit Flo .
Samedi 26 Juillet 2014 : Mont Rombon - 12,5 kms - 1600 m D+
Après notre belle aventure de jeudi, et ayant bien récupérés, c'est remontés comme des coucous que nous nous élançons au départ de Bovec
pour ce sommet avec 1500 m de D+ à remonter sur 2,5 kms
Autant le dire, la pente est raide.
Nous trouverons sur notre chemin d'innombrables grottes percées dans les différentes parois, vestiges du front de la Soca en 14/18.
Le temps semble se fermer au fur et à mesure de notre progression, mais je ne m'en inquiète pas plus la météo n'ayant pas annoncé d'orages !
Le sommet est atteint en 2 h30.
Nous y cassons la croute, bientôt rejoins par un traileur slovène
Pour le retour, nous décidons d'opérer une boucle sur laquelle s'engage également le traileur slovène.
Le paysage, karstique, est un véritable dédale !
Nous nous arrêterons souvent pour trouver notre chemin ( Flo nous fera même faire une boucle complète : mais on déjà passé par ici...)
mais, et c'est le gros mais de la journée, un orage terrible s'abat sur nous...Des éclairs, le tonnerre, la pluie : c'est le stress total.
Nous avons beau accélérer le pas, impossible de courir sur ce type de terrain et surtout impossible de trouver un abri...
La pluie s'intensifie et malgré nos coupe-vents imperméables et respirant (je ne cite pas la marque...), nous sommes, en quelques minutes, trempés jusqu'à la moelle...Et c'est le froid qui nous saisit, nous faisant grelotter...
Ce retour nous paraitra long, très long.
J1 : tour des cabanes d'Ossese (14 kms - 1500 m D+)
Il y a 2 ans, nous avions été bloqués par un névé lors de notre tentative de monter au port de Marterat et obligés de faire ½ tour, et nous nous étions promis de revenir dans cette vallée; c'est aujourd'hui chose faite.
Le départ a lieu au hameau d'Ossese et emprunte le GR jusqu'au moment au le sentier commence à redescendre vers le torrent…
Au loin, un long névé pentu semble barrer le chemin que nous devons emprunter !
Et il faut être très vigilant pour ne pas dépasser l'intersection (une balise rouge) avec le sentier qui doit nous mener à la première cabane du jour.
D'ailleurs, il n'y a pas vraiment de sentier dans un premier temps…Une sente finit par se dessiner, mais il faut toujours rester attentif au balisage rouge. La trace s'élève ensuite franchement, nous faisant franchir quelques passages sécurisés car aériens.
Sortant d'une gastro (
La suite : pas de chemin mais du pierrier en chaos dans lequel nous remontons pour passer bien au-dessus du névé qui barre un couloir bien pentu ! Nous mettrons 1h pour faire ces 2 kms !
Arrivés à la cabane de Marterat, un vent glacial nous oblige à nous abriter dans la cabane pour faire la pause casse croute.
Nous redescendons par le Gr submergé par les eaux de fonte que nous abandonnons rapidement pour viser le collet qui nous permet de rejoindre la Cabane de Crusous et son cadre enchanteur.
Et à nouveau, le sentier disparaît, pas de balisage non plus. Nous nous servons donc de la carte pour nous orienter et sommes obligés de grimpouiller un ressaut pour passer au dessus de barres rocheuses.
Fin des difficultés techniques à l'approche de la cabane de l'Arech…
La longue descente qui nous attend est totalement hors sentier (il y a pourtant un sentier dessiné sur la carte !) et est donc particulièrement pénible, surtout à 'approche de la forêt.
En jardinant un peu, nous trouverons finalement le passage qui nous permettra de franchir le torrent et rejoindre le GR pris le matin.
Sortie longue pas si longue que ça en kms, mais usante et exigeante au possible !
J2 : Tour des étangs de Bethmale (20 kms - 1500 m D+)
Après la "mascagne" de la veille, nous choisissons un parcours qui ne devra emprunter que de "vrais sentiers" !
Le départ se fait du col de la Core, direction le 1er étang du jour : l'étang d'Eychelle, vite atteint.
Puis direction la cabane du même nom
pour ensuite remonter le vallon qui mène au col de la Crouzette
Le final, complètement enneigé nous obligera à remonter quelques blocs rocheux moins dangereux.
Nous y découvrons une vue magnifique sur le Vallier.
C'est en trottinant (et oui, aujourd'hui c'est possible) que nous rallions la cabane des Espugues
d'où nous empruntons le sentier qui mène au superbe Etang de Cruzous.
Les randonneurs que nous croisons, nous voyant trottiner nous alertent qu'il s'agit d'un "cul de sac" !
Mais pas pour nous : plutôt que revenir sur nos pas, nous optons pour un tracé "à vue" en balcon des étangs d'Arauech et de Milouga. Et ça passe sans grosses difficultés et sans rencontrer âme qui vive non plus !
Allez, encore un p'tit bout de chemin pour aller casser la croute à la cabane du Taus.
Entretemps, le ciel s'est bien chargé en nuages, et, pluie et orage étant prévus dans l'après-midi, nous ne nous attardons pas !
A l'embranchement du GR10, un panneau indique : "Etang d'Ayes : 1h 45" ! Flo, en grande forme encore aujourd'hui me rassure en m'assurant que nous n'allons pas mettre autant de temps…Et c'est elle qui donne le tempo qui nous permet de rallier ce dernier objectif, dans la brume, en 50 min.
Désormais, yapuka revenir à notre point de départ avant que les quelques gouttes qui commencent à tomber ne se transforment en pluie.
Ce sera ric-rac : 5 minutes après avoir pris la route, ce sera le déluge !