Balades Slovènes
Dimanche 20 juillet 2014 : Vélika Planika en boucle - 24 kms - 1300 m D+
Nous partons de Strahovica avec un beau soleil en direction de l'église de pèlerinage de St Primoz
pour rapidement rejoindre un premier plateau, le Mala planina
puis quelques minutes plus tard le vélika planina
magnifique ensemble de maisons traditionnelles des bergers du plateau
aujourd'hui envahi par la foule montée en téléphérique !
Nous faisons une halte au zoloni rob, le restaurant d'altitude, pour une dégustation de pivo (la bière), de koblasa (la saucisse) et du fabuleux strukji (déssert à base de fromage frais)
Nous entamons le chemin du retour en rejoignant planina Konjscica
puis un dernier plateau : Planina Dol.
Arrivés en bas, nous nous engageons sur le sentier qui longe la rivière Kamniskabistrica.
Mais une tempête a rendu le sentier impraticable, aussi, au bout d'une grosse heure de jardinage et de galère, nous décidons de traverser la rivière et de revenir à notre point de départ par la route !
Mardi 22 juillet 2014 : tour du lac de bled - 6 kms
Pas grand-chose à rajouter aux photos : footing tranquille et environnement magnifique !
jeudi 24 juillet 2014 : mont Triglav - 25 kms - 1650 m D+
Bon là, on attaque les choses sérieuses en tentant cette ascension, car en étudiant les itinéraires possibles, il s'avère que tous préconisent 2 jours pour boucler l'affaire, et tous précisent qu'il ne faut être sujet au vertige et pour certains rendent le matériel de via ferrata indispensable...
A la base, pour moi en tout cas, l'objectif est de rallier le refuge dom Planika, admirer la paroi, se renseigner et aviser à ce moment sur la suite des opérations.
Nous partons de Rudno polje, le stade de biathlon slovène pour contourner le Visevnik et rejoindre le refuge Vodnikov dom.
Nous apercevons désormais au loin le sommet convoité.
Nous continuons notre progression vers le col de Konjsko sédlo en devant parfois nous aider des mains (mais rien de bien méchant pour l'instant!)
Le fameux refuge Dom Planika atteint, nous faisons une bonne pause. L'occasion de voir les petits points noirs progresser très lentement dans la muraille en face de nous.
l'occasion également de prendre des renseignements auprès des quelques personnes présentes (toutes de nationalités différentes, mais nous pensons comprendre que l'accès au sommet peut se faire sans équipement spécial à condition de ne pas trop avoir le vertige).
Nous hésitons un moment. Surtout qu'un trio s'élance, casqué et encordé ! La chose doit quand même être sérieuse !
C'est Flo qui m'incite à avancer en avançant l'argument :"si c'est trop dangereux, nous ferons demi-tour"...Je la suis donc, pas trop convaincu (faire demi-tour dans une paroi n'est pas forcément très facile, surtout en panique !)
Nous rejoignons le trio encordé et commençons notre ascension en nous aidant de câbles et de grosses broches fixés dans la paroi.
Je jette un coup d'oeil en arrière et laisse entendre à Flo, que j'appréhende très fortement le retour avec tout ce vide...En clair, j'ai le trouillomêtre qui commence à monter dans les tours !
Et pourtant, j'avance, surpris de surmonter mon appréhension (nous avons même doublé la cordée dont la progression nous obligeait à des attentes, et qui dit attente, dit je regarde autour de moi et là, pas bon...J'ai donc préféré passer devant pour n'avoir que mes mains à regarder !).
Nous atteignons le ressaut du petit Triglav.
La suite ne se réalise plus en pleine paroi mais à toute crête..
Crête bien sécurisé par un câble, mais vraiment très aérienne
Le dernier passage nous apparait et j'ai du mal à imaginer notre cheminement dans cette paroi qui semble complétement verticale.
Flo, elle, se régale (ou se moque de moi ?)
Et la joie mêlée de fierté est au rendez-vous au sommet.
Nous cassons tranquillement la croute en savourant notre "exploit" (je précise qu'il nous aura fallu 1h30 pour les 400 derniers mètres de dénivelé!).
Quant à moi, je me projette déjà dans la descente....
Mais positivons en 2 points : 1/si c'est passé à la montée, ça passera pour descendre 2/ la brume est montée, je verrai moins le vide.
Nous voilà donc repartis, la plupart du temps en marche arrière, face à la paroi...
Et finalement, ça se passe plutôt bien pour moi...A croire que je commence à m'habituer !
Nous optons pour un retour légèrement différent an rejoignant le refuge Triglavski dom
d'où nous ferons une petite pause tout en observant les autres "descendeurs" dans la paroi "dévalée".
La suite n'est qu'une promenade de santé
même si quelques passages nous rappellent où nous sommes
Le dernier col en vue, nous savons que derrière, il n'y aura plus qu'à se laisser glisser jusqu'à notre point de départ.
Grosse journée en émotions et en fatigue ! Mais "le plus beau sommet jamais atteint" dixit Flo .
Samedi 26 Juillet 2014 : Mont Rombon - 12,5 kms - 1600 m D+
Après notre belle aventure de jeudi, et ayant bien récupérés, c'est remontés comme des coucous que nous nous élançons au départ de Bovec
pour ce sommet avec 1500 m de D+ à remonter sur 2,5 kms
Autant le dire, la pente est raide.
Nous trouverons sur notre chemin d'innombrables grottes percées dans les différentes parois, vestiges du front de la Soca en 14/18.
Le temps semble se fermer au fur et à mesure de notre progression, mais je ne m'en inquiète pas plus la météo n'ayant pas annoncé d'orages !
Le sommet est atteint en 2 h30.
Nous y cassons la croute, bientôt rejoins par un traileur slovène
Pour le retour, nous décidons d'opérer une boucle sur laquelle s'engage également le traileur slovène.
Le paysage, karstique, est un véritable dédale !
Nous nous arrêterons souvent pour trouver notre chemin ( Flo nous fera même faire une boucle complète : mais on déjà passé par ici...)
mais, et c'est le gros mais de la journée, un orage terrible s'abat sur nous...Des éclairs, le tonnerre, la pluie : c'est le stress total.
Nous avons beau accélérer le pas, impossible de courir sur ce type de terrain et surtout impossible de trouver un abri...
La pluie s'intensifie et malgré nos coupe-vents imperméables et respirant (je ne cite pas la marque...), nous sommes, en quelques minutes, trempés jusqu'à la moelle...Et c'est le froid qui nous saisit, nous faisant grelotter...
Ce retour nous paraitra long, très long.