GRP 2014 - Tour des cirques

 

Autant le dire, dès notre arrivée à Vielle-Aure, un certain nombre de petits désagréments nous ont rapidement fait comprendre que nous avions amené notre chat noir dans nos valises : emplacement de camping réservé occupé par un "j'enairienàfairedem'étaler", nos matelas complétement trempés (ah ce jerrican d'eau mal refermé!), absence de ticket buffet d'après-course (j'ai oublié de cocher une case !)...

 

Mais bon nous passons au contrôle des sacs et récupérons nos dossards avant d'aller rejoindre les copains à la pizzéria réservée par Michel. Là encore, chat noir, la réservation n'a pas été enregistrée et le restaurant est complet !

 

Nous trouverons une autre pizzéria pour passer une bonne soirée d'avant course...

 

Pour ma part je passerai une nuit quasiment blanche...Et au petit matin, le chat noir est toujours là : notre petit déjeuner, un pudding maison, est envahi de fourmis !

 

Bon, on va quand même pas se laisser abattre avant d'avoir pris le départ !

 

Et c'est avec plaisir que nous retrouvons la "bande" devant la navette qui doit nous mener à Piau.

 

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Pour l'instant, tout le monde à le sourire, tout le monde y croit !


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Nous patientons 1 h dans une salle avant de rejoindre la ligne de départ...C'est un peu long !


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9h, le départ est donné ,c'est parti pour 120 kms, nous nous positionnons parmi les derniers. Romain nous tiendra compagnie un bon moment dans la première montée.

Montée qui s'effectue sur un bon rythme : le souffle et les jambes vont bien.

Première bascule, première descente qui nous permettra de rejoindre Romain et Steve.


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Le passage au CP1 se fait en 1h33 : je réalise que nous avons peut-être été un peu trop vite dans la descente ! (je n'ai pas établi de plan avec tableau de passage, notre objectif étant de simplement finir mais avoir 3/4 d'h d'avance sur la 1ère barrière horaire au bout de 9 kms me laisse à penser qu'il va falloir être plus raisonnable dans les prochaines descentes).


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C'est donc groupés que nous nous engageons sur le sentier qui doit nous mener au port de Campiel à près de 2600 m d'altitude.

 

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Un premier coup de tonnerre se fait entendre, le ciel s'assombrit...C'est bon, on va y avoir droit.


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Le temps d'enfiler les coupe-vents, puis plus loin un poncho plastique (le mien se déchire immédiatement...) pour mieux nous protéger, Romain et Steve sont déjà plus haut.

Et nous ramassons : la pluie est battante, il fait froid et un vent qui souffle en rafale achève de nous saper le moral...

Malgré l'effort, c'est tout grelottants que nous passons le col !


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Et cela ne s'arrange pas sur l'autre versant....Hors de question pour moi de continuer si je n'arrive pas à me réchauffer d'ici Gèdre...Flo est également de mon avis...Se faire rincer pendant plus de 30 heures : non merci.

 

Ces idées noires finissent par s'estomper au fur et à mesure que nous descendons...Plus de vent, encore une petite pluie, mais nous nous réchauffons et c'est là l'essentiel.

 

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Et c'est à ce moment que le "drame" a lieu : Flo, en glissant sur une pierre plate, chute sèchement. Et se relève aussi sec. "Ca va Flo ?". "Oui oui" . Mais dès que l'on pourra de nouveau trottiner, la douleur vive au genou l'obligera à boitiller, puis simplement marcher...

Donc on marche...Puis, espérant que cette douleur disparaisse, nous retenterons plusieurs fois d'aligner quelques foulées, mais rien à faire, la douleur persiste (petite entorse, certainement, car le genou sera légèrement gonflé les jours suivants).

 

Pour ma part, je rumine jusqu'à Gédre, sur la suite des évènements avec désormais l'hypothèse de l'abandon qui se profile à l'horizon...

 

C'est quand même avec 1 heure d'avance sur la barrière horaire que nous pointons à Gédre...De quoi prendre le temps de laisser passer l'orage qui gronde dans nos têtes...Flo s'assoit, se restaure. Nous prenons notre temps...Je nous laisse jusqu'à 15 h pour repartir.

 

Flo continue de peser le pour et le contre de la poursuite de notre aventure :

  Le pour : cela fait des mois que nous nous préparons, c'est pour aller au bout. La forme et l'envie sont au rendez-vous.

  Le contre : le prochain ravitaillement, c'est 25 kms de +. Autant monter à la Hourquette d'Alanz ne devrait pas poser de problème, mais la descente risque d'être très problématique avec cette douleur et avec le temps qu'il fait, pas question de trop trainer en route.

 

Là-dessus, Cédric fait son apparition. Il a rendu son dossard à cause de gros problèmes digestifs et il nous fait "le topo" de ce qui nous attend selon lui : vraiment rien de réjouissant.

 

Je laisse Flo prendre sa décision. C'est la mort dans l'âme et très déçue qu'elle décide d'arrêter (c'est son premier abandon sur une course). Et comme je m'étais engagé à rester avec elle quoiqu'il arrive, je rend également mon dossard.

C'est, avec un peu de recul aujourd'hui, la décision la plus raisonnable à prendre et comme elle me l'a dit par la suite, nous aurions été à une dizaine de km de l'arrivée, elle serait repartie, quitte à souffrir 2 ou 3 heures...Mais là, encore 95 kms à faire ! Allez hop, direction le bus dans lequel je lui promets un week-end à la mer et au soleil!



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236 finishers sur 398 partants : cette course aura été particulièrement difficile pour beaucoup de monde...Un grand bravo à tous celles et ceux qui seront allé au bout du chemin...Et de notre petite bande de la 1ère photo, seuls Michel et Thierry pourront porter fièrement le tee-shirt finisher.



27/08/2014
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