Pic des 3 seigneurs en boucle
La météo consultée la veille étant favorable, c'est en confiance que je roule vers le départ d'une balade en partie hors sentier...Au fur et à mesure que je me rapproche de Tarascon sur Ariège, ma confiance s'émousse en voyant le ciel s'assombrir et décide donc de changer de projet : ce sera toujours le pic des 3 seigneurs mais par l'étang d'Arbu sur sentier balisé.
Je laisse donc ma voiture au port de l'Hers et trottine sur une portion de route pour rejoindre le sentier en faux plat descendant
jusqu'au pont de ganioule qui marque le véritable début de l'ascension.
Et voilà qu'il commence à pleuvoir. Et comme il ne fait pas très froid, je continue mon chemin sur un gros rythme en simple tee-shirt.
Je croise quelques randonneurs qui ont le même projet, je ne les reverrai pas.
J'atteins l'orri qui marque la fin de la première partie de cette montée.
J'atteins l'orri qui marque la fin de la première partie de cette montée.
Le massif se découvre : c'est pas "jojo", mais bon, pour le moment tout va bien.
L'étang d'Arbu est atteint 50 minutes après mon départ. J'y croise les dernières personnes de la journée .
La température est clémente malgré la pluie fine, la visibilité est bonne, je décide donc de continuer seul ma progression, tout en me disant que si les conditions venaient à se dégrader, je serait toujours à temps de faire demi-tour.
Le sentier, qui n'est plus un sentier mais plutôt un escalier aux marches sur dimensionnées, est parfaitement balisé.
Un timide rayon de soleil vient éclairer temporairement les sommets voisins.
La pente, elle, s'accentue sérieusement et le rythme en pâtit..
Arrivent les premiers névés, sans danger.
Plus inquiétant : le grain qui s'abat sur le massif du Montcalm. Pourvu que...
J'arrive au pied d'un mur apparemment infranchissable . Et pourtant c'est bien par là.
La roche étant glissante, je préfère assurer en m'aidant de mes mains.
Sorti de ce mur, c'est la tempête qui me cueille : un vent terrible qui m'oblige à systématiquement mettre les mains pour conserver l'équilibre (il n'y a heureusement pas de vide et une chute serait sans grandes conséquences) , la pluie qui m'aiguillonne le visage et les cuisses, le froid qui m'oblige à mettre le coupe-vent.
J'aperçois enfin le sommet, la-bas au bout de la crête. c'est en me cramponnant au rocher que je l'atteins (1/2 h pour ces 100 m d+ !!!).
J'aperçois enfin le sommet, la-bas au bout de la crête. c'est en me cramponnant au rocher que je l'atteins (1/2 h pour ces 100 m d+ !!!).
Je me cale contre un rocher et prend à la volée une photo du sommet pour rapidement basculer
sur l'autre versant, à l'abri du vent.
J'observe la ligne de crête qui va jusqu'au pic de la Journalade : pratiquement pas de neige.
J'observe la ligne de crête qui va jusqu'au pic de la Journalade : pratiquement pas de neige.
Je descend prudemment cette crête particulièrement glissante
passe le col de la Pourtanelle puis remonte le pic de Goulurs.
J'entame la descente hors sentier en visant la cabane du col de Goulur en contrebas.
Je retrouve un bon sentier sur lequel je trottine jusqu'au village de Goutets.
J'y profite de l'abri d'une des cabanes pour casser la croute.
J'ai du mal à repartir, le col de Rose me semble bien lointain.
Le sentier se transforme rapidement en sente fermée par la végétation, encombré par des rochers et parsemé de trous d'eau. Impossible de faire 2 foulées d'affilée, la progression est laborieuse.
Le sentier se transforme rapidement en sente fermée par la végétation, encombré par des rochers et parsemé de trous d'eau. Impossible de faire 2 foulées d'affilée, la progression est laborieuse.
2 points positifs : il ne pleut plus et l'itinéraire est parfaitement balisé..Je n'ai plus qu'à ronger mon frein (d'autant que ma sciatique en profite pour se réveiller !)
Le final entre la cabane de rose et le port de l'Hers me semblera sans fin ( j'ai plus que ma"dose" comme on dit)
Cette balade relativement courte sur le papier (19 kms- 1150 m D+) m'aura bien usée (je pense après coup avoir laissé beaucoup d'énergie sous le sommet ...à moins que ce soit tout simplement un manque de forme)