Le rocher de Carlong - Jeudi 7 mai 2009

C'est sous un beau soleil de printemps que je me rends à Saurat pour entreprendre une boucle estimée à une vingtaine de kilomètres, qui en fait, fera 26 kms et 1100 m D+.



Après avoir laissé ma voiture devant l'école du village, je descends traverser le pont de Poundope qui enjambe le Saurat. La piste contourne par la droite le lieu-dit Peleram et continue pour atteindre le col d'Ijou. Le terrain est "humide" et les pieds ne restent pas longtemps secs!



Du col d'Ijou, au pied du Calamès, je prends la direction de Carlong un sentier qui monte tranquillement dans le bois de la Serre et traverse les vestiges du hameau de même nom.



Peu après le col de la serre, je longe une pinède sous une pluie de pommes de pin!



La pente se redresse fortement pour atteindre le sommet du mont (1196m).
Vue imprenable sur les environs :




Le pic de Bassibié et le Pla de Madame : randocourse que je fais habituellement début juin ou fin septembre (superbe balade passant par l'étang d'Artats).



A l'ouest, vue sur la suite de mon périple :



En contrebas : Saurat.



Assailli par des dizaines de bébêtes volantes, je ne m'attarde pas et redescends rapidement vers le col du Planet de Canarilles.



Pour atteindre le hameau de Carlong ( 2 maisons en état ) :



Je passe à proximité du fameux rocher de Carlong :





Contes et légendes d'Ariège

 Par Olivier de Robert

 

Nous nous connaissons assez pour que vous ne soyez pas étonnés que la première à venir sous ma plume soit dans ma chère vallée de Saurat. Vous me pardonnerez mon chauvinisme indécrottable en découvrant la roche de Carlong. Depuis les gigantesques gradins que forment les terrasses de la soulane, on ne voit quelle sur l'ubac'. C'est une sorte de cylindre de cinq ou six mètres de haut sur quatre de diamètre. Pour laquelle la nature a eu un sens aigu de la mise en scène en la posant au sommet d'un éperon rocheux. De sorte qu'elle semble émerger de l'océan de verdure où elle a élu domicile, en attirant ainsi tous les regards. Cette roche-là, je ne l'ai jamais cherchée, c'est elle qui m'a appelé pendant de longues années. Allez savoir pourquoi. Les randonnées organisées par mes oncles et cousins n'allaient jamais vers elle alors que j'en rêvais. II fallut qu'un jour je parte seul à sa rencontre. Ce fut un des plus beaux moments de ma vie ! Un belvédère s'ouvrait à son pied d'où l'on pouvait contempler toute la vallée. Mais comment ne pas essayer d'aller apprivoiser cette échelle céleste ? Je revins avec un piton d'acier, un brin de folie et un autre de corde. Une scabreuse escalade me conduisit sur une minuscule terrasse taillée comme le haut d'une tour. À cet instant-là, je fus le roi du monde et commençai ma  quête des roches sacrées.

Ce n'est que bien plus tard que j'appris que la roche de Carlong était censée cacher une princesse dans l'une de ses grottes. Je la trouverai, soyez-en sûrs. Mais d'autres affirment encore que des sorcières viennent y faire leurs danses obscènes en invoquant le diable le Soir, l'un n'empêchant pas l'autre. Voilà deux bonnes raisons d'aller se perdre dans les bois de Saurat.



Je remonte ensuite vers le col de Carlong où l'accueil est sympathique




Un regard en arrière vers le rocher de Carlong




Le sentier devient un monotrace en balcon sur lequel courir est un vrai plaisir.
Saurat s'éloigne et le rocher de Carlong semble bien minuscule désormais ( à droite sur la photo) :




Le sentier offre de superbes perspectives :



Quelques langues de neige persistent :




Je me trouve un compagnon de route qui décide de partir à l'opposé!!
Tant pis, je continuerai seul!!




L'eau coule à flot :



Un dernier regard en arrière sur le chemin parcouru




La tempête a fait de gros dégâts et en contournant les arbres abattus, je perdrai la trace du sentier que je chercherai pendant quelques minutes..Ne le retrouvant pas, je me lance sur la large piste forestière qui descend tranquillement.



Le terrain, très roulant, demande néanmoins de la vigilance :





Ayant failli poser le pied sur le reptile, je me remets de ma frayeur en admirant le Pic de la Journalade.





Toujours sur la piste, je tente de maitriser la fonction retardateur de l'appareil photo






Je quitte la piste pour redescendre dans la vallée par le hameau de Courtalot; Saurat me semble vraiment très loin, il fait chaud , je commence à être fatigué..



La cloche des pompiers au dessus du hameau de Prat-Communal :



Je décide de revenir sur Saurat en remontant le flanc opposé, et emprunte une sente fleurie :




qui passe devant des granges typiques de l'Ariège :



Le sentier disparait et je passerai une bonne demi-heure à "jardiner" avant de me décider à faire demi-tour pour revenir à Prat-Communal.
De là, je rentrerai piteusement par la route du col de Port en alternant trot et marche sur 4 kms (je suis très fatigué : je pense que je ne me suis pas assez alimenté!).

Arrivé à Saurat, je prendrai de nombreuses photos de quelques unes des 300 portes sculptées de ce rare village-rue des Pyrénées.



En conclusion, une bien belle balade, un peu trop longue pour moi aujourd'hui...C'est toujours pas le niveau de forme optimal.




Paroles d'Augusta Cortina de Saurat.


Par de vieilles maison au détour du chemin,
Ce petit village se révèle soudain,
Nul ne connaît les ans de ses toits vermoulus,
Du coq de son clocher, la longueur de sa rue.
Ici tout comme ailleurs les gens sont indiscrets,
Des langues bien pendues racontent vos secrets,
Chacun sait le penchant de Pierrot pour Hélène,
Les frasques de Suzon, celles de Madeleine.

Dans sa simple parure, malgré tous ses défauts,
Saurat et sa nature sont pour moi les plus beaux,
J'ai vu dans mes voyages des pays merveilleux,
Rien ne vaut ce village où dorment mes aïeux.

Ce petit village est tout triste maintenant,
Sa rue est bien déserte, il n'y a plus d'enfants,
Les commerces sont fermés, les demeures sont closes,
Le progrès peu à peu érode bien des choses.
Son église romane et le Père Eternel
Accueillaient les fidèles par des chants solennels,
Mais Saurat restera dans mon cœur amoureux
Le souvenir vivant de ces jours si heureux.

Dans sa simple parure, malgré tous ses défauts,
Saurat et sa nature sont pour moi les plus beaux,
J'ai vu dans mes voyages des pays merveilleux,
Rien ne vaut ce village où dorment mes aïeux.



08/05/2009
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