Pointe de Montestaure

La météo prévoyant un ciel couvert le matin et de belles éclaircies pour le début d'après midi, c'est avec confiance que je m'engage sur le sentier qui doit me mener vers l'objectif du jour : le pic de Brougat.
Dés le départ, le plafond est bas et, les pluies de la veille ayant gorgé la terre et les herbes d'eau, je me retrouve très rapidement avec les pieds trempés ( bien la peine d'avoir un mesh "outdry" sur mes chaussures)..



Arrivé à la passerelle, je laisse à ma droite le sentier qui monte au pic rouge de Bassies pour remonter vers un collet..



La vue ne s'éclaircit pas, bien au contraire !



Je laisse filer le Gr vers le port d'Artigues et bifurque à gauche sur le sentier bien marqué de l'étang de Montestaure.



Le voile nuageux semble vouloir se déchirer :



Vers 2200 m, le ciel bleu fait enfin son apparition.



Ce qui me permet d'admirer rapidement le site de l'étang de Montestaure , avant que le brouillard ne refasse son apparition.



Je m'engage sur le sentier d'en face, bien cairné et marqué d'un balisage jaune, persuadé qu'il s'agit de celui qui mène au port de Montestaure.
Je trouve néanmoins bizarre qu'il parte tant vers l'est alors que le col se trouve plein sud.!
Peut être contourne t-il quelques barres rocheuses ?
Ce n'est qu'en débouchant au dessus de mer de nuages que je m'apercevrais de mon erreur d'itinéraire : je viens de prendre pied sur la crête qui mène au pic de Montestaure !



Qu'à cela ne tienne ! j'ai lu qu'il était possible de rejoindre le col via cette crête; aussi je m'y engage.
La progression facile dans un premier temps se complique lorsque la crête devient une arête particulièrement vertigineuse.



Je dois poser régulièrement les mains et, à l'abord du dernier ressaut sous le sommet, je préfère prudemment opérer un demi-tour stratégique .



Je profite su soleil pour casser la croute sur mon ilot, au dessus de la mer de nuage.



Nuages qui referment rapidement le paysage et refroidissent considérablement l'atmosphère!



Le temps est venu de redescendre.
Je m'efforce de suivre la crête qui doit me ramener à une sorte de petit col.
Au lieu de cela, je me retrouve dans un couloir particulièrement raide avec un névé en contrebas dont je n'ai pas le souvenir !
Je me suis donc "planté" !
Je décide de rejoindre le névé pour faire le point.
Juste une dizaine de mètres à désescalader.
C'est à ce moment, que le bloc sur lequel j'avais posé le pied se décroche brutalement..
J'ai juste le temps de lâcher mes bâtons pour me rattraper! Gros coup d'adrénaline !

C'est en prenant pied sur le névé et récupérant mes bâtons (dont un cassé en 2), que je mesure la catastrophe à côté de laquelle je suis passé !
Une entorse ou une jambe cassée, à cet endroit dans le brouillard et le froid (j'ai bien le coupevent, une polaire et la couverture de survie dans le sac), seul, et en dehors de tout itinéraire fréquenté...
J'en ai les jambes flageolantes !

J'active la fonction "retour à la maison" de mon Gps... celui çi m'indique un couloir d'éboulis qu'il me faut donc remonter avec peine.
Et c'est avec grand soulagement que je retrouve les cairns du trajet aller. Je pousse un grand OUF.

Je passerai une grand partie de la descente à ruminer cette mésaventure !



Ce n'est que bien plus bas que je retrouverai un peu d'entrain pour trottiner et conclure cette sortie de 16 kms et 1500 m D+.





Pic de Montestaure


11/06/2011
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