J1 : Montcalm en circuit. 18 kms - 2000 m D+

Je n'avais pas spécialement prévu de faire le Montcalm ce jour même car très dubitatif sur les conditions d'enneigement au dessus de 2500 mètres.

Sur le parking de l'Artigue, c'est en discutant avec un duo de randonneurs pour qui "ça passe" que nous décidons de tenter l'ascension par la voie normale, quitte à faire demi-tour....

Nous voilà donc partis sur un bon rythme mais dans la brume dont nous émergerons au niveau de l'orris du Pla Nouzère.

Le refuge de l'étang du Pinet est atteint en 1h35....

Nous rencontrons le premier névé peu au-dessus du refuge. Ce premier névé sera le seul un peu délicat à passer car exposé. Il n'y a que 15 mètres pour le traverser; c'est donc très prudemment que nous le passons.

L'ascension se poursuit sans souci, la forme est là et le sommet convoité est enfin visible.

Nous passons au dessus de l'étang d'Estats puis longeons l'étang du Montcalm encore gelé.

La suite : succession de blocs à franchir, de névés peu exposés (la neige est molle et la trace est faite)

Toujours inquiet pour la suite, je demande des infos aux quelques randonneurs qui redescendent : toujours la même réponse : "ça passe"

Alors ça passera aussi pour nous : nous voici au sommet après 3h30 de grimpette (bon j'avoue, sur le final, nous commencions à caler). Nous admirons le paysage, magnifique en cette saison.

Bon, et maintenant, que fait-on ? Direction la Pique d'Estats et retour par la voie normale ou retour par "les tables du Montcalm" (tracé que je mes suis promis de faire un jour).

Le dôme du sommet est faiblement enneigé, aussi, nous décidons de nous avancer en suivant les cairns menant aux  tables du Montcalm afin d'avoir un aperçu de la suite, toujours quitte à faire demi-tour et remonter.

Nous arrivons en bordure de "balcon" : la vue plongeante est impressionnante. mais par où va t-on passer ?

Quelques traces, quelques cairns nous indiquent la voie : ça descend dur !!! Mais ce n'est pas vertigineux pour autant.

Un regard de Flo m'indique qu'il n'y a pas à tortiller : on y va !

Passages herbeux, passages techniques,

détours pour éviter un névé en couloir bien raide et dangereux,

passages en rocher où les mains sont très utiles,

bref, la progression est lente...Un regard en arrière vers la paroi austère ne laisse pas imaginer le cheminement que nous venons d'effectuer!

D'autant que le détour pour éviter le névé dangereux nous a fait perdre la ligne de cairns au niveau du petit lac gelé....

Nous décidons de faire la pause repas..

Et c'est regardant la crête en face de nous que nous apercevons le "sentier" à rejoindre...

Le "sentier" reprend rapidement des allures d'échelle à descendre....

Ce n'est qu'au niveau de la cascade que nous retrouverons une pente plus acceptable

jusqu'à l'immense cairn au niveau des orris de Pla Subra, annonciateur de la fin des "hostilités".

La suite est beaucoup plus tranquille : orris de Pujol

un petit regard sur le programme du lendemain en face de nous,

retour par le chemin tout plat du bois de Fontanal ( Flo passe en mode "recherche de champignons") et descente vers le parking....

Cette belle journée se conclura par une pasta-party réparatrice en bord de torrent....(pour l'anecdote, merci au montagnardquidortaussidanssavoiture de nous avoir prêté une casserole....et nous nous "enfumerons" volontairement pour éloigner les moustiques en appétit.... ).

J2 : Pic rouge de Bassiès en circuit. 20,5 kms - 1660 m D+

Malgré le bruit assourdissant du torrent à proximité, nous passons une excellente nuit....Le réveil est donc matinal....

L'objectif de la journée est fixé : ce sera le pic rouge de Bassiès en aller-retour si le versant nord est trop enneigé ou dangereux.

Après un départ qui nous rappelle que les efforts de la veille ont laissés des traces sur nos organismes et croisé une antiquité

nous marchons en balcons relativement plat jusqu'à la passerelle.

Nous y rencontrons un duo de pyrénéistes qui compte escalader le pique de Belcaire.

Nous ferons chemin commun pendant un petit moment...

Passés les lacets herbeux, en dévers et peu marqués, nous attaquons "la raspe",

cheminement entre les blocs et parfois dans les blocs, avec en arrière plan une superbe vue sur le massif du Montcalm.

Nous traversons quelques rares névés, sans risque

avant de nous engager dans une pente qui se durci  très sérieusement...

Le rythme en pâti .

Nous avons l'impression de monter une échelle surdimensionnée : la pente continue de se redresser...

Cette montée nous parait sans fin...

Pourtant, nous finissons par atteindre le sommet (2676m) 3 heures après notre départ.

Flo pousse un ouf de soulagement....

Et maintenant, que faire ? Demi-tour ?

Il n'est que 10h30 et la perspective de redescendre le raidillon emprunté n'enchante guère Flo.

Le versant Nord est bien enneigé, mais de notre promontoire, nous devinons des traces et finissons par découvrir un couple qui vient dans notre direction...

Ni une ni deux, nous décidons d'aller à sa rencontre...

Nous les rejoignons : il s'agit d'un monsieur et de son fils d'une dizaine d'année....

Ils nous indiquent que le chemin est bien enneigé mais sans danger..

Nous continuons donc notre périple en passant sous le pic de Caumale

et rejoignons la bifurcation vers les étangs des Lavants que nous délaissons sur notre droite

direction le pic de Fouzies .

 C'est en mode marche-course que nous enchainons col de Morech, pic des Planes, col de las Fouzes .

Il est 12h30 : l'heure de faire la pause repas sous le pic de Cabanatous, face à la pique rouge de Bassiès, bien lointaine désormais.

Nous descendrons rapidement au refuge par le col de Bassiès....

La suite nous paraitra fastidieuse : enfilade des étangs de Bassiès (Étang du plat de la Font, Étang Majeur, Étang long, Étang d'escales)

 avant d'attaquer la descente finale (il nous reste encore 1000 m de D- à faire) sous un soleil de plomb.

Les arrêts ruisseau-trempette se multiplient.

Lorsque nous arrivons à l'intersection nous offrant le choix de rejoindre notre point de départ par le Gr (environ 6 ou 7 kms) ou bien rejoindre directement la route en contrebas et faire du stop, nous n'hésiterons guère....

Voilà, c'était notre dernier week-end choc de préparation à notre objectif  : boucler et finir le célestrail (83 kms - 5000 m D+) dont nous prendrons le départ dans 15 jours....Et comme avant chaque grosse échéance, nous nous posons toujours les mêmes interrogations....