Tout avait commencé la veille : arrivée sur Cucugnan sous un ciel maussade, retrait du dossard, installation du campement (c'est-à-dire choix de l'emplacement de ma voiture dortoir), super pasta-party ( apéro mais pas trop, pâtes de différentes variétés et très bien préparées, fromage et salade de fruits frais ) en très bonne compagnie ( Yvan et Estelle, Michel, Romain, Maxime et quelques autres coureurs et la bonne humeur de tous les bénévoles) le tout sous un magnifique soleil couchant (bon là, c'est raté : il pleuvine légèrement, et le vent à décorner un bœuf est comment dire : rafraichissant).

C'est donc rassasié que je rejoins ma couche…La nuit sera agitée : les rafales de vent secouant la voiture me réveilleront à plusieurs reprise au cours de la nuit.

Le lendemain, c'est Romain qui m'informe que le petit déjeuner est offert. Café, viennoiseries…Parfait pour effacer les traces de ma mauvaise nuit.

Etant fin près bien avant l'heure, je vais assister au départ des « seigneurs » à 8 heures ; l'occasion de souhaiter bonne course à Benoit (benoit11), Jérôme (Entongues), Michel (Mic31) venu en conquérant (cette course est un objectif majeur) , Romain (Grumlie), Yvan « le touriste » tout sourire (Yvan11) mais également d'encourager Steve (Steve11590) et Christophe (La zèze) les serre-files du jour.

J'observe un moment tous ces traileurs partir au loin dans la garrigue avant d'aller m'échauffer en douceur.

Malgré le vent, le ciel est bien dégagé : la journée s'annonce belle.

Photo Gaëtan

Un petit mot avec Maxime ( le vainqueur de l'épreuve) …

Et nous voila partis : légère montée dans le village, descente vers le cimetière et nous nous retrouvons rapidement au milieu des vignes.

Cela fait une vingtaine de minutes que nous courrons avant qu'une partie de la troupe s'arrête nette : il semblerait que nous ayons loupé un embranchement...Discussions, conciliabules...Certains décident de continuer...La plupart font demi-tour. Ayant observé le départ de la course précédente, je me rends également compte  qu'effectivement nous nous sommes trompés..

Je fais donc demi-tour rapidement et croise les derniers concurrents qui prennent ma foulée.
Ca râle un peu, mais dans l'ensemble tout le monde prend ce petit bug d'aiguillage avec le sourire..
Nous voici donc à l'attaque de la première côte qui nous mène au pas d'en Gayraud.

Le château de Quéribus nous semble bien lointain à ce moment de la course :

Dans la descente qui suit, ce sont les champions, égarés également qui déboulent comme des fusées...

Petite traversée vers le col de Parade, traversée de la route (un concurrent prend la direction du village : abandon ?) puis attaque de la première grosse montée.
Personne ne double plus, personne ne ralentit non plus !

Une fois la piste de La Bouzole atteinte, il faut relancer...Je suis rejoins par Linda avec qui je discute quelques instant. Je ne cherche pas à prendre sa foulée : elle gagnera le scrach féminin.

Les vues bien dégagées permettent de bien profiter du paysage.

Julien, l'organisateur du Trail des pieds cloutés arrive à ma hauteur. Nous resterons côte à côte jusqu'au château.

Château qui a du mal à se rapprocher !

A l'approche du parking du château, nous bifurquons sur la droite

pour une belle grimpette vers la crête

La traversée sur la crête est délicate : le terrain très accidenté ne me permet pas de courir sans prendre le risque d'une chute et le vent violent rend l'équilibre précaire. Je préfère assurer, quitte à parfois poser les mains. Ma sciatique en profite pour se réveiller !

Nous arrivons en vue du donjon : le clou du parcours est certainement cette perspective :

Au pied du château, une bourrasque nous ferait reculer..

J'attaque avec enthousiasme la descente .
Je suis rapidement calmé par une triple galipette. C'est donc très très prudemment que j'atteins le point bas.
Le mental est également au point bas : un genou en sang, une sciatique lancinante

et ce village à portée mais que nous devons contourner !

J'aperçois Julien plus haut et me fixe comme objectif de tenter de le rejoindre.
Ce sera chose faite et nous tracerons de nouveau un bout de chemin ensemble.

Bifurcation pour la descente ( au ralenti pour gérer un point de côté), dernière montée ( au ralenti : j'en peux plus !!), dernière relance, dernier rapaillou et derniers mètres.